Alimentation

Le lactose et ses effets sur l’organisme

Mis à jour le 18 novembre 2022 - 8 minutes de lecture

Le lait contient plusieurs vitamines et minéraux essentiels au bon maintien de la masse osseuse. Il est réputé pour son rôle dans la prévention de diverses maladies. Toutefois, il contient également un sucre dont certaines personnes digèrent mal, le lactose. Il faut déjà connaître comment fonctionne le lactose et quels sont ses effets sur l’organisme. Ensuite, voir ensemble les différentes recommandations dans le cadre d’un régime sans lactose.

Le lactose

On entend souvent parler de lui, sans vraiment le connaître. Voici une petite définition du lactose et de l’intolérance au lactose.

Qu’est -ce que le lactose ?

Le lactose est un sucre complexe contenu naturellement dans le lait des mammifères, dont l’être humain et les produits laitiers. On dit qu’il est diholoside, c’est-à-dire composé de deux sucres simples. Son assimilation se fait dans l’intestin grêle par l’intervention d’une enzyme digestive, la lactase.

Cette dernière le fractionne en galactose et en glucose, les deux sucres simples, pour favoriser l’absorption. En effet, ce sont des molécules qui seront absorbées séparément. Ces sucres sont ensuite utilisés par le corps comme sources d’énergie et garantir un bon fonctionnement de divers processus de l’organisme.

L’intolérance au lactose

L’intolérance au lactose chez certaines personnes vient du fait que celles-ci ne produisent pas ou pas assez de lactase. Cette alactasie partielle ou totale entraine le passage du lactose dans l’intestin sans être digérée et transformée. Sa fermentation au niveau de l’intestin provoque des symptômes digestifs inconfortables ou des troubles gastro-intestinaux. 

Chez les nourrissons, l’intolérance au lactose est rare ou passagère. Sauf en cas d’un déficit congénital en lactase. La diminution de l’activité de la lactase se passe progressivement entre la fin de l’enfance et l’âge adulte. Cette baisse est causée par la diversification alimentaire. Et il est à rappeler que l’intolérance au lactose n’est pas une maladie, mais un état.

L’intolérance au lactose ne doit pas être confondue avec l’allergie aux protéines de lait. Effectivement, la première n’entraine pas de risques de complications. Contrairement à la deuxième qui est une perturbation du système immunitaire. Et qui peut avoir des conséquences plus graves comme des troubles digestifs, respiratoires et dermatologiques.

Des affections digestives, comme le syndrome de l’intestin, peuvent avoir les mêmes symptômes. À savoir, des douleurs abdominales, des ballonnements, des gaz, des diarrhées. Ainsi, la manière la plus sûre est de passer sous un contrôle médical. Toutefois, ces signes évoquent une intolérance s’ils se manifestent dans les heures suivant la consommation.

Que faire en cas d’intolérance au lactose ?

La suppression totale du lait et de ses produits dérivés n’est recommandée qu’en rares cas de carence totale en lactase. C’est-à-dire un trouble génétique qui apparaît dès la naissance appelé déficit congénital en lactase. Les personnes qui digèrent mal le lactose peuvent ingérer des petites quantités sans provoquer aucun signe.

Effectivement, la consommation équivalente d’une tasse de lait ne provoque que de légers signes et même pas du tout, dans la plupart des cas. De plus, les acides gras contenus dans les aliments atténuent les symptômes. Alors, en cas d’intolérance, consommer le lait ou autre produit laitier en même temps que d’autres aliments.

En effet, il existe des produits laitiers qui contiennent peu ou pas de lactose, comme certains fromages. Leur consommation est encouragée. En outre, les yaourts contiennent, certes, du lactose, mais la présence des bactéries lactiques et leur production lactase favorisent l’assimilation du lactose.

Le régime sans lactose

Le régime sans lactose ne se résume pas à la suppression du lait et des produits laitiers. Au contraire, il permet, progressivement à rééquilibrer la teneur en enzyme lactase.

Rappel sur les carences en Calcium et en vitamine D

L’éviction totale du lait et de tout type de produit laitier n’est pas sans conséquence. Effectivement, les produits laitiers sont riches en calcium, en protéines, en vitamine D. Mais aussi en d’autres nutriments et minéraux indispensables à la construction des os. Aussi, l’élimination de cette source pourrait entrainer un trouble osseux appelé rachitisme chez l’enfant et ostéomalacie chez l’adulte.

En plus, une carence en vitamine D ne concerne pas seulement les os. Elle entraine une altération de la fonction mitochondriale et une réduction de la quantité d’énergie dans les muscles. Plus précisément, elle réduit la masse musculaire, affecte la force des muscles et favorise l’augmentation des risques de fractures.

Éliminer complètement les produits laitiers de l’alimentation ne serait donc pas une solution à l’intolérance au lactose. Ce qu’il faut faire, c’est de suivre certaines recommandations diététiques. Le fractionnement des consommations des produits laitiers sur la journée, ou encore la détermination de sa dose maximale semble plus judicieux.

Objectifs du régime sans lactose

Ainsi, suivre un régime sans lactose permet d’atténuer les effets inconfortables liés à l’intolérance. C’est pourquoi il est recommandé de consommer des produits laitiers sans lactose. Pour ce faire, il est nécessaire de prendre le temps de lire les étiquettes des denrées.

Effectivement, de nombreux produits sont conçus à cet effet. Il suffit de remplacer les produits habituels par ceux sans lactose. Ces derniers offrent les mêmes valeurs nutritives que le lait ordinaire. Il existe du lait, de la crème, du yaourt, du fromage sans lactose et qui sont tout aussi riche en nutriments que les produits habituels. 

Un autre objectif du régime est aussi de maintenir l’apport nutritionnel optimal. Alors, l’utilisation d’autres sources permet de combler les éventuelles carences. Le soja et ses dérivés peuvent apporter les protéines. Les fruits et légumes complèteront le manque de vitamines et de calcium.

La réintroduction progressive du lactose dans l’alimentation permet de connaître le seuil ou limite de l’intolérance. Pour ce faire, il suffit de tenir un journal afin de noter la quantité et le type de produit consommé. Et faire la constatation des symptômes en indiquant leur intensité. Cela permet par la suite de définir la quantité susceptible pour la consommation.  

Quelques recommandations

Le lactose peut entrer dans les préparations de certains produits comme les gâteaux, certaines charcuteries, des potages. Alors, il est important de lire les étiquettes des produits avant toute consommation. Des produits à teneur réduite en lactose sont retrouvés sur le marché. Il est fortement conseillé d’y recourir plutôt que d’éliminer définitivement le lait.

En réalité, plus un fromage est vieux, moins il contient de lactose. En effet, les bactéries retrouvées dans le fromage ont déjà fait le travail en le transformant en acide lactique. Il est donc préférable d’opter pour un fromage raffiné. Il en est de même pour les yaourts, les bactéries lactiques ont commencé l’assimilation du lactose. Les faits maisons sont moins riches en lactose.

Il faudrait éviter de boire une trop grande quantité de lait à jeun. Cela favorise l’inconfort des symptômes. Par contre, fractionner sa consommation au cours de la journée permet de ne pas dépasser le seuil de tolérance. Et pour atténuer les signes, il est préférable de le prendre avec d’autres aliments.

La prise de complément contenant de la lactase peut aussi être une solution. En effet, elle augmente la teneur en cette enzyme et permet ainsi l’hydrolyse du lactose en glucose et en galactose. Il est recommandé de prendre le supplément avant la consommation d’aliments qui contiennent du lactose. Ce qui favorise la digestion et la réduction des signes digestifs.

Ainsi, le traitement de l’intolérance en lactose consiste surtout à limiter et rarement à supprimer, les aliments qui contiennent du lait. Le seuil varie d’une personne à une autre, selon le degré d’intolérance. La réintroduction progressive dans le cadre d’un régime sans lactose contribue à l’équilibre de la teneur en lactase. Et permet ainsi d’augmenter le taux de tolérance.

 

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre commentaire sera révisé par les administrateurs si besoin.